Le projet s'incrit dans un quartier modeste de la périphérie liégeoise. Il s'agit d'anciennes halles industrielles, dont la mémoire collective constitue un élément important pour les habitants du quartier. Le choix de conserver les volumétries existantes, autant que la charpente métallique, m'a semblé essentiel pour perpétrer l'âme manufacturière du quartier.

La halle centrale a été supprimée afin de créer un large espace public de circulation, permettant de pénétrer directement  dans chaque halle latéralement.

La passerelle prend place dans ce vaste couloir piéton et contribue à relier la place, côté boulevard Urbain, au Ravel, en bordure de Meuse.

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Le programme consiste en la création d'un centre de formation aux métiers manuels pour les personnes en difficulté. La combinaison d'espaces d'apprentissage et de commerces artisanaux (indépendants et en collaboration avec l'école) offre la possibilité concrète aux habitants de bénéficier d'une formation en alternance. 

Les fonctions sont séparés par des patios, dans les deux volumes.

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Les sous-sol sont attribués principalement au parking, et en un atelier d'ébénisterie.

 

Dans la halle Est, le rez-de-chaussée s'organise en "ceintures" de fonctions identiques : commerces, ateliers de ces commerces, stock attenant. Un seul couloir de livraison dessert tous les locaux de stockage.

Le premier étage abrite les ateliers pratiques des étudiants.

Le deuxième étage est partagé en locaux (modifiables selon les besoins de chaque entreprise) pour l'accueil de bureaux, professions issues du secteur tertiaire. Les bureaux n'ont pas accès aux patios, concédés volontairement aux étudiants. Mais ils bénéficient d'une longue coursive commune, tournée vers l'artère principale. Ce choix délibéré d'implantation de bureaux est effectivement pris afin de pérenniser le complexe et varier la clientèle des futurs commerces du rez-de-chaussée.

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Dans la halle Ouest, une école hôtelière investie la totalité du bâtiment (à caractère manuel, culinaire,  et non pas management, gestion, administration).

Au rez-de-chaussée, le rapport au boulevard piéton se fait grâce à la cantine et à la bibliothèque afin de susciter une interaction entre l'intérieur de l'école et ses abords. Le reste des locaux est affecté aux salles de cours et de cuisines.

Dans la continuité de la halle Ouest, un pavillon se dresse devant la place et reçoit le restaurant d'application de l'école hôtelière. Sa faible hauteur permet de laisser voir la façade en brique existante en arrière plan.

Au niveau des percements, il a fallu ajouter des fenêtres sur l'élévation extérieure Ouest. Elles reprennent le rythme et les dimensions de celles existantes. 

Chaque façade exprime une fonction, en accord sur les deux bâtiments.

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